Après des années d’absence, Intervilles a fait son grand retour ce mercredi soir sur France 2. Et contre toute attente, le jeu culte des années 60 à 2000 a largement convaincu. Diffusé en prime-time, le programme a attiré 3,35 millions de téléspectateurs, soit 22% de part d’audience sur l’ensemble du public et 27,5% sur les fameuses FRDA-50 (les femmes responsables des achats de moins de 50 ans, cible très convoitée).
Un score que France 2 n’avait plus vu depuis très longtemps sur un divertissement.
Un pari risqué pour France 2… largement gagné
Remettre Intervilles à l’antenne, c’était loin d’être une évidence. Le jeu avait disparu des grilles depuis 2009, puis quelques tentatives de relance avaient échoué ou étaient restées dans les cartons. Un concept un peu daté, une mécanique très années 80, et des vachettes absentes depuis la décision d’en finir avec l’animal vivant à la télévision… Tout semblait annoncer un bide.
Et pourtant. Mercredi soir, la mayonnaise a pris. Grâce à une réalisation soignée, un décor modernisé, une ambiance festive… et surtout une vraie dose de nostalgie. Le public était au rendez-vous. France 2 réalise même la meilleure part d’audience sur les FRDA-50 depuis de longs mois pour un divertissement.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes
- Audience globale : 3,35 millions de téléspectateurs
- Part d’audience sur les 4 ans et + : 22%
- Part d’audience sur les FRDA-50 : 27,5%
- Leader national de la soirée
Même si la courbe d’audience a baissé au fil de la soirée (selon les données Médiamétrie), le démarrage a été si fort que France 2 a conservé sa première place tout au long de la diffusion.
Pour comparaison, ces scores sont supérieurs à ceux de nombreuses soirées cinéma ou fictions de la chaîne, et même à certains primes de « N’oubliez pas les paroles » ou « Taratata ».
Les réseaux sociaux entre nostalgie et critiques
Sur X (ex-Twitter), les réactions ont fusé dès le début de la soirée. Beaucoup de messages d’émotion :
« J’ai l’impression d’avoir 10 ans devant la télé chez mes grands-parents. Bravo France 2 pour ce moment de bonheur. »
« C’est kitsch, c’est bruyant, c’est trop long, mais j’adore. Vive Intervilles ! »
« Ils ont réussi l’impossible. Je ne pensais pas passer une aussi bonne soirée. »
D’autres ont salué l’énergie des animateurs et le travail fait sur la modernisation du format. En revanche, certains ont noté un rythme parfois poussif, des jeux moins impressionnants qu’avant, et l’absence des fameuses vachettes, jugée frustrante pour les puristes.
Globalement, la nostalgie a fait le travail. Le nom « Intervilles » suffit encore à créer un rendez-vous. Et les téléspectateurs ont répondu présent, preuve que l’attachement à ce programme reste fort.
Pourquoi ce succès est un petit événement
Ce retour d’Intervilles n’était pas seulement un programme de plus dans la grille de France 2. C’était un vrai test.
Le service public cherchait à prouver qu’il pouvait faire du divertissement populaire, familial, sans tomber dans les caricatures. Qu’il pouvait réunir les générations devant un même programme. Et surtout : qu’il pouvait se battre sur le terrain des grosses chaînes privées.
Le score est sans appel. France 2 a réussi à redevenir leader d’une soirée grâce à un format patrimonial. Une victoire d’autant plus forte dans un paysage télévisuel en plein bouleversement, entre baisse des audiences linéaires et explosion du streaming.
Et maintenant, que va faire France 2 ?
Face à ce carton, la direction de la chaîne pourrait bien transformer l’essai. D’autres primes sont déjà en préparation selon certaines sources internes. Intervilles pourrait même devenir un rendez-vous estival régulier, à la façon des grands jeux de l’été comme Fort Boyard.
La vraie question sera de maintenir l’intérêt. Le retour-surprise a fonctionné. Mais le public reviendra-t-il une deuxième fois, une troisième, avec le même enthousiasme ? Tout dépendra de la capacité de France 2 à faire évoluer le format sans le trahir.
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