Audiences : Fort Boyard fait tout petit pour son retour, tout le monde rame

Fort Boyard battu d’entrée de jeu

Samedi 5 juillet, c’était le grand retour de Fort Boyard sur France 2. Un classique de l’été, attendu par les familles. Pourtant, la magie n’a pas opéré. Avec seulement 2,06 millions de téléspectateurs et 15,6 % de part d’audience, l’émission est arrivée troisième de la soirée, derrière le foot sur M6 et une fiction de France 3.
Un lancement très discret, à l’image d’un samedi soir globalement mou. Toutes les chaînes peinent à faire le plein.

Le foot et la Bretagne plus forts que le Fort

Sur M6, le match de l’Euro Féminin entre la France et l’Angleterre a attiré 2,81 millions de téléspectateurs, soit 20,9 % de PDA.
Un bon score, sans être exceptionnel, mais suffisant pour dominer la soirée.

Sur France 3, le téléfilm Les secrets du Finistère fait mieux que prévu. Il attire 2,57 millions de fidèles (18,6 % de PDA) avec une rediffusion. Une surprise.

Et France 2 ? Avec Fort Boyard, la chaîne se contente d’un score correct… pour un programme en perte de vitesse. Malgré le retour d’Olivier Minne et des épreuves toujours plus spectaculaires, le public n’a pas répondu présent.

Des chiffres qui inquiètent

La première de Fort Boyard était pourtant annoncée comme un renouveau. Nouvelle mécanique, nouveaux personnages, nouveaux défis. Mais face à la concurrence, le Fort prend l’eau.

La chute est nette : l’an dernier, la première émission avait rassemblé près de 2,5 millions de téléspectateurs pour 17,8 % de PDA. Cette année, France 2 perd près d’un demi-million de fidèles.

Pire encore : Fort Boyard termine troisième d’une soirée pourtant faible. La concurrence n’a pas explosé les compteurs. Même le foot féminin, qui a dominé la soirée, reste loin des scores habituels de l’Équipe de France masculine.

Un samedi soir à la peine pour tout le monde

Ce qui frappe, c’est que personne ne cartonne. On est loin des soirées à 4 ou 5 millions pour les leaders. Samedi, les chaînes généralistes peinent à mobiliser.

Même TF1 est totalement absente du classement. Elle diffusait The Rookie : le flic de Los Angeles, une série américaine en rediffusion. Résultat : 687 000 téléspectateurs seulement, soit 5,7 % de part de marché. Un score très faible pour la première chaîne d’Europe.

La soirée ressemble donc à une bataille de nains : tout le monde rame, chacun grappille ce qu’il peut. Le public semble avoir déserté les écrans.

Sur les réseaux, un mélange de nostalgie et d’indifférence

Sur X (ex-Twitter), les avis sont partagés. Certains fans de Fort Boyard saluent le retour de l’émission :

« Toujours un plaisir de retrouver le Fort en été, même si c’est un peu répétitif », écrit un internaute.

Mais beaucoup signalent leur lassitude :

« J’ai zappé après 20 minutes, trop de bruit, trop de blabla. »
« C’est devenu une émission pour les enfants, sans suspense. »

Côté foot, les commentaires sont plus enthousiastes, malgré une défaite française. Le match France/Angleterre a rassemblé une vraie communauté sur les réseaux, avec des pics d’activité pendant la deuxième mi-temps.

Un signal faible mais clair pour Fort Boyard

Pour France 2, le signal est clair : Fort Boyard n’est plus un événement. C’est un programme de fond, qui résiste, mais qui n’attire plus les foules. Le concept vieillit. Et malgré les tentatives d’actualisation, l’émission n’arrive plus à rivaliser avec les séries ou les grands rendez-vous sportifs.

D’autant que l’été ne fait que commencer. Et la concurrence risque de se durcir avec les Jeux Olympiques de Paris, les soirées musicales, les rediffusions de fictions à succès. Fort Boyard va devoir lutter pour ne pas s’enfoncer.

À retenir

Le retour de Fort Boyard sur France 2 a déçu. Avec 2,06 millions de téléspectateurs et une troisième place, l’émission signe un démarrage en demi-teinte.
Le foot féminin sur M6 et une rediffusion de France 3 font mieux. Et TF1 est totalement hors jeu avec moins de 700 000 curieux.

Un samedi soir sans éclat, où tout le monde joue petit. Le public semble ailleurs. Et les chaînes doivent s’adapter à une nouvelle réalité : l’été 2025 ne sera pas facile à remplir.

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