Le soir du 22 décembre 2025, M6 a présenté Pandore, son nouveau jeu événement animé par Olivier Minne. Sur le papier, l’émission promettait tension, stratégie et retournements de situation. Après diffusion, les résultats sont tombés. Ils sont corrects, mais loin d’être spectaculaires. Deux jours après, le verdict des audiences pose une question : Pandore a-t-il vraiment trouvé son public ?
Selon Médiamétrie, Pandore a attiré 1,83 million de téléspectateurs pour sa première partie, diffusée de 21h13 à 22h11, ce qui représente 10,1 % de part d’audience sur l’ensemble du public de quatre ans et plus. Sur la cible commerciale des Femmes responsables des achats de moins de 50 ans (FRDA-50), le score est plus flatteur : 20,6 %. Pour la seconde partie, de 22h11 à 23h05, les chiffres se tassent légèrement avec 1,39 million de téléspectateurs et 9,5 % de PDA (4+) mais restent solides auprès des FRDA-50, avec 18 % de part d’audience.
Ce lancement positionne Pandore loin derrière les grandes fictions historiques de France 2 ou TF1 qui dominaient la soirée. Mais sur les cibles qui comptent pour les annonceurs, M6 a quand même réussi à capter l’attention.
Un score correct, mais pas un raz-de-marée
On ne va pas se mentir. Quand une chaîne espère casser les codes du prime time avec un nouveau concept audacieux, on imagine forcément des chiffres plus flamboyants. Or, Pandore ne réalise ni une explosion d’audience, ni un démarrage record. Avec un peu plus d’un million huit cent mille curieux à 21h, on reste dans une zone de score correct mais déjà vue sur M6. Les fans de télé ont regardé, oui, mais pas en masse.
La comparaison immédiate qui vient en tête est Pékin Express, la dernière finale en date sur M6 qui avait rassemblé moins de téléspectateurs mais avait réussi à faire parler d’elle grâce à l’accroche émotionnelle et au public fidèle. Là, Pandore peine un peu à être ce « rendez-vous incontournable » du lundi soir.
Un public fidèle sur les cibles clés
Malgré tout, il faut souligner une réalité : Pandore ne déçoit pas totalement. Le score auprès des FRDA-50 est bon. Très bon même. On parle d’un score proche de 20 % sur ce public qui intéresse les annonceurs. Dans un paysage télé où beaucoup de programmes peinent à dépasser les 15 % sur cette cible, Pandore se positionne avec dignité.
Cela signifie une chose importante : Pandore captive un public précis. Pas forcément le public le plus large, mais celui qui compte commercialement. Et M6 le sait.
Ce que ces chiffres disent du lancement
Là où d’autres jeux ont explosé les compteurs, Pandore s’installe plutôt comme un pari prudent. Pas un flop, ni un triomphe. Un lancement équilibré, sans éclat mais sans désastre non plus. La première partie a gardé presque deux millions de personnes devant leur écran. C’est un résultat que beaucoup de chaînes envieraient pour un nouveau format.
Mais on n’est pas non plus dans le score qui fait buzzer pendant plusieurs jours sur les réseaux. La performance de Pandore pourrait même être qualifiée de tiède si l’on compare avec des concepts plus fédérateurs des années précédentes.
Une tension plus forte que l’audience ?
Ironique, mais vrai : Pandore crée une tension narrative qui dépasse peut-être les chiffres. Dès la diffusion, une partie du public a exprimé son intérêt pour l’univers et l’aspect stratégique du jeu. Et même si Pandore ne cartonne pas au niveau des audiences générales, la discussion existe. Elle est là. Elle se construit.
Et c’est peut-être ce qui importe le plus pour un programme aussi atypique. Le public ne se jette pas massivement devant l’écran, mais certains spectateurs restent engagés, curieux de comprendre les ressorts du jeu, sa mécanique sociale et ses retournements. Cela se voit dans la stabilité des audiences entre les deux parties et dans la solidité sur les cibles stratégiques.
Une mise en perspective nécessaire
Dans un marché télé où les scores de prime time ne cessent de se fragmenter, où la concurrence des plateformes de streaming pèse lourdement, il faut remettre les choses à leur place. Obtenir plus de 10 % de PDA un lundi soir, ce n’est plus une évidence. Et réussir à captiver près d’un téléspectateur sur cinq sur la cible FRDA-50 dans ce contexte, c’est loin d’être anodin.
Oui, Pandore ne fait pas trembler les records. Oui, sa marge de progression est évidente. Mais ce lancement est utile. Il met la chaîne en position. Il pose le décor. Et il montre surtout que le public est prêt à tester autre chose. Pas forcément en masse dès le premier soir, mais avec intérêt.
Conclusion
Le premier prime de Pandore sur M6 n’a pas fait exploser les compteurs. Il a stabilisé l’audience autour d’un score correct, respectable même sur les cibles commerciales. Mais au moment où j’écris ces lignes, la question reste la même : l’ambition éditoriale de M6 sera-t-elle récompensée dans les semaines qui viennent ?
Car Pandore n’est pas un jeu qui se comprend en un soir. Il est construit pour s’installer, évoluer, intriguer. Si la chaîne parvient à fidéliser ce public ciblé, à faire de Pandore un rendez-vous hebdomadaire attendu, alors l’audience de ce lancement apparaîtra comme une base solide, un fondement, et non comme une déception.
Pour l’instant, on retient une chose simple : Pandore intrigue, capte une audience ciblée, mais n’a pas encore réussi à déclencher l’adhésion massive. Le vrai test commencera dès la prochaine diffusion. Et là, tout peut encore basculer.
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