Un rapport choc de la Cour des comptes vient de tomber. France Télévisions est en grande difficulté financière. Le groupe public affiche un déficit de 40 millions d’euros en 2025 et pourrait être dissous dès 2026 si rien ne change.
Des chiffres qui font peur
Entre 2017 et 2024, France Télévisions a accumulé 81 millions d’euros de pertes. Ses capitaux propres sont passés de 294 millions à seulement 179 millions d’euros. Autrement dit : les réserves fondent.
En droit commercial, une entreprise dans ce cas peut être contrainte de se dissoudre. Oui, même France Télévisions.
Et les séries dans tout ça ?
Produire une série, ça coûte cher. Très cher.
- Capitaine Marleau : environ 2 millions d’euros par épisode.
- Une fiction comme Un si grand soleil : près de 25 millions d’euros par an pour tenir le rythme quotidien.
- Les grandes soirées spéciales ou téléfilms de prestige : souvent 1 à 1,5 million d’euros l’unité.
La question brûle les lèvres : est-ce que ces programmes pourront continuer si l’État impose une cure d’austérité de 65 à 90 millions d’euros d’économies dès 2026 ?
Un système rigide, trop coûteux
La Cour des comptes ne pointe pas seulement le manque d’argent. Elle critique aussi l’organisation interne. L’accord social signé en 2013 est jugé trop rigide : manque de polyvalence, récupérations généreuses, avantages en nature comme des voitures de fonction dans certaines antennes régionales.
Bref : un mastodonte qui dépense trop et qui s’adapte trop lentement au numérique.
Réactions et inquiétudes
Delphine Ernotte, présidente du groupe, assure qu’elle « souscrit » aux recommandations et promet des réformes. Mais dans les couloirs, l’angoisse est réelle. Les équipes craignent des coupes claires dans les productions.
Sur les réseaux sociaux, certains téléspectateurs s’inquiètent déjà :
- « Et si France 3 arrêtait ses fictions ? »
- « On va perdre Capitaine Marleau ? »
- « Qui remplacera France Télévisions si elle disparaît ? »
Pourquoi c’est grave
France Télévisions, c’est plus de 9 500 salariés, des dizaines de magazines, de journaux télévisés, et surtout des créations originales françaises. Si les budgets s’effondrent, c’est tout l’écosystème audiovisuel qui tremble : scénaristes, techniciens, acteurs, producteurs indépendants.
À retenir
France Télévisions n’a plus de marge. Le rapport de la Cour des comptes est clair : sans réforme profonde, le groupe public pourrait ne pas survivre. Les coupes prévues dès 2026 menacent directement les programmes les plus coûteux.
Alors, la vraie question est là : faudra-t-il sacrifier les grandes séries françaises pour sauver France Télévisions ?
Share this content: