Pendant que Donald Trump menace d’imposer des taxes sur les films étrangers pour protéger Hollywood, chez nous, c’est TF1 qui semble déjà avoir signé un contrat à vie avec l’Amérique. Tous les après-midis, même recette : des téléfilms US à la chaîne, avec toujours les mêmes visages, les mêmes décors, les mêmes histoires… Et franchement, ça commence à sérieusement nous gaver. À croire que la chaîne a oublié qu’on est en France, avec une culture, des auteurs, des décors bien à nous. Ce ras-le-bol grandissant, je le partage ici. Parce que trop, c’est trop.

C’est reparti. Le président américain Donald Trump, propose désormais d’imposer des droits de douane sur les films produits hors des États-Unis. En clair : si un film n’est pas tourné sur le sol américain, il coûtera plus cher à diffuser là-bas.
Ce qu’il appelle « récompenser ceux qui produisent en Amérique » est en réalité une attaque frontale envers le cinéma international, déjà fragilisé par des années de domination des blockbusters hollywoodiens. Il veut flatter l’électorat protectionniste, mais il balance surtout un message clair : « America First », même sur les écrans.
Résultat ? Une industrie déjà déboussolée risque de se recroqueviller davantage, alors que la compétition mondiale est féroce, que les plateformes de streaming changent les règles, et que les cinémas peinent à remplir leurs salles hors franchises Marvel ou Fast & Furious. La diversité culturelle ? Elle trinque.
En France, TF1 n’a même pas attendu Trump pour saturer ses grilles avec des films américains recyclés
Mais soyons honnêtes : même sans Trump, on en a déjà ras-le-bol des productions américaines à la télévision française. Un exemple criant : les après-midis de TF1.
Quasiment chaque jour, on nous ressert les mêmes téléfilms américains dégoulinants de bons sentiments, avec des titres interchangeables, une ambiance sucrée et un scénario vu et revu. À force, c’est simple : on dirait que TF1 est une chaîne locale du Kansas.
Sincèrement, à titre perso, je n’en peux plus. C’est usant. C’est fade. Et c’est toujours le même schéma. Prenez un minute pour voir si ça vous parle :
Une femme bossant dans un grand groupe new-yorkais est envoyée dans un patelin paumé pour racheter une petite entreprise locale. Là, surprise : elle tombe sur un mec un peu rustique mais attachant. Et hop, en deux actes, elle plaque tout pour l’amour et finit à faire des cookies ou des guirlandes de Noël avec lui.
Voilà. Toujours la même sauce, parfois à la vanille de Noël, parfois au caramel d’automne, mais ça reste le même plat réchauffé.
Et les décors ? Toujours les mêmes, toujours cette Amérique lisse et fantasmée
Autre chose qui me lasse profondément : les décors. OK, les gratte-ciel géants de Manhattan, c’est joli 5 minutes, mais c’est pas ça qui fait rêver au bout de 300 rediffusions. Et ces petites villes américaines sorties tout droit d’un catalogue Pinterest, elles deviennent interchangeables.
Franchement, je préfère mille fois un bon téléfilm français avec de vrais paysages, des vraies gueules, et des histoires qui ont un minimum de substance. Qu’on arrête de nous gaver avec des formats US où tout est propre, calibré, formaté, et zéro surprise.
TF1, une chaîne française qui semble avoir oublié qu’elle l’est
Le pire ? C’est que TF1 se prétend être la chaîne grand public française. Mais à force de diffuser 90% de contenu américain l’après-midi, elle renie carrément la production locale. Où sont les films français, les téléfilms sociaux, les comédies rurales, les intrigues régionales ?
Il y a un vrai public pour ça, et pourtant, on préfère jouer la carte de la facilité. Le made in USA à toutes les sauces, c’est bon, on a fait le tour.
Entre Donald Trump qui veut taxer les films étrangers et TF1 qui fait l’autruche culturelle, c’est à se demander si on ne devrait pas nous aussi poser des quotas inversés, histoire de revoir un peu de diversité sur nos écrans.
Parce qu’à force de voir les mêmes téléfilms américains tous les jours, on finit par zapper… ou par détester tout ce qui vient de là-bas. Pas pour des raisons idéologiques, non : juste par overdose.
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